Suite de mes aventures à l’aéroport de Lagos (que veux-tu, cette nuit à l’aéroport a été
loooongue… Tiens, ça peut faire un bon titre de film ça : Night at the
Airport ! … Mais bon, je m’égare là)
La semaine dernière, nous nous sommes séparés
au moment où je décidais d’aller m’installer dans le Lounge payant (qui coûte un bras)… Ce qui normalement
aurait dû me garantir un vrai moment de détente et de calme au frais.
C’était compter sans la loi de Murphy – autrement connue sous le nom poétique de loi
de l’emmerdement maximal – qui s’est pleinement appliquée ce soir-là.
Tu te rappelles donc que j’avais pris la
décision du lounge après avoir questionné l’agent d’Arik sur la position de mon
vol, qui au final était toujours au sol à Abuja (tu te rappelles, l’exercice de mathématiques de la semaine dernière
? Tu peux lire toute l’histoire ici).
Ce que tu ne sais pas, c’est que pendant que je
questionnais l’agent au sujet de l’avion – finalement toujours à Abuja – il y a
un petit papy très gentil et très poli (qui
me marquait au pas depuis un moment déjà) qui s’est approché de moi pour me
demander ce que le Monsieur d’Arik disait, ayant du mal, selon ses dires "à communiquer
avec ces gens". Après lui avoir donné les informations (de bon cœur… après tout, on se serre les
coudes entre voyageurs en galère n’est-ce pas ?!), je me retourne pour
rassembler mes affaires et me rendre au lounge, quand Papy m’interpelle "Vous allez
où ?".
...
Là je t’avoue, j’ai eu un moment de flottement,
croyant avoir mal entendu "Je vous demande pardon ?" (je ne sais pas pour toi mais moi, dans mon
entendement, je pensais avoir le droit de me déplacer librement dans un
aéroport sans devoir rendre de compte à mes voisins passagers)
- Papy (persistant) : vous allez où ?
- Moi
(toujours interloquée) : heeeeuuu…
Puis
voyant que Papy semblait ne pas vouloir lâcher l’affaire : je vais au
lounge de l’autre côté pour attendre le vol
- Papy (rassemblant ses affaires) : Je viens avec
vous !
- Moi
(un peu gênée et irritée (je n’avais pas
prévu de faire du papy sitting)) : heeeeuuu… vous savez, c’est un salon payant et je ne
connais pas le prix
- Papy :
Ce n’est pas
grave, je viens quand même. Je ne peux pas rester ici tout seul, je n’arrive à
communiquer avec personne et de toute façon ils ne me regardent même pas quand
je leur pose une question
…
Je m’en suis un peu voulue de mon
mouvement d’humeur et je me suis dit que si ce monsieur voulait venir avec moi,
c’est peut-être parce qu’il se sentait simplement perdu et un peu désespéré.
Pas grave ! J’en ai profité pour me
débarrasser des nairas que j’avais encore dans mon portefeuille (il faut voir le bon côté des choses, je
n’aurais de toute façon pas pu les utiliser ailleurs)…
Formalités évacuées, je m’installe dans le
salon, après avoir demandé à la dame qui gère l’entrée de me prévenir lorsque
mon vol est annoncé puis j’allonge mes jambes en me disant que je vais faire un
petit somme (je commençais à bien sentir
la fatigue de mon marathon de la journée).
Et là évidemment, Loi de Murphy oblige... :
-
Tuile
#1 : Papy m’annonce qu’il a faim et qu’il aimerait bien manger quelque
chose. Est-ce que je peux aller le servir (plait-il ?!)
-
Tuile
#2: la dame du salon arrive en me disant (à
faire avec l’accent) "Madam, I am sorry, I don’t know wattin now[1]
but I can’t hear no announcement since the afternoon. Maybe it’s better you go see
your gate sometime to check on your flight… I am really sorry…”[2]
… A ce moment, je me sens envahie
par un profond sentiment de découragement
[1] What’s
going on… faut comprendre hein !!!
[2] Google
translate fonctionne toujours… même si je ne suis pas sûre qu’il maitrise
l’anglais nigérian
il y a une suite j'imagine...
RépondreSupprimeril faut bien que papy mange et que l'avion finisse par arriver...
Mamour
Yes il y a une suite... à laquelle tu peux accéder en cliquant sur lire la suite :-)
SupprimerJ'imagine que le ramadan est passé par là ;-)