Certains entrepreneurs semblent disposer d’une
formule secrète (magique) qui leur
permet de transformer n’importe quel projet en succès professionnel et (surtout) financier, alors que pour les
autres (les 98% d’entre nous restant donc)
la voie vers le succès ressemble à un lent, long et douloureux process.
Et je suis sure que tu te demandes comment
faire pour intégrer le "Happy Few" magique. Perso, je ne crois pas du
tout à la formule secrète (si elle
existait, je l’aurais déjà découverte). Par contre, je pense qu’ils ont
appris et se sont très vite adaptés aux réalités de la vie d’entrepreneurs.
Réalités qu’on ne nous enseigne malheureusement pas à l’école, ni même en
entreprise et qu’on apprend "the hard way[1]".
En voici 5 que j’ai apprises moi-même et que je
partage avec toi aujourd'hui.
1.
Time is money !
Peut être le point le plus important de notre
liste. Les idées, les clients, l’argent, tu peux toujours (potentiellement) en gagner plus. Le temps, malheureusement, est une
ressource dont tu ne peux pas disposer à volonté. Pour un entrepreneur, chaque
minute est importante car il pourrait l’utiliser pour faire de l’argent. Le
souci, c’est que toutes les actions annexes que tu t’imposes (discuter avec l’infographe pour ta
plaquette, travailler sur le Cahier des Charges de ton site web, gérer ta
comptabilité, gérer les réseaux sociaux, etc.) servent ton projet global et
doivent donc être menées. Sans compter les clients qui te font attendre 2
heures alors que vous aviez fixé une heure précise pour votre rendez-vous.
Solution ? Fais une estimation du coût de ton
heure de travail, trouve quelqu’un qui peut accomplir efficacement les tâches (pour moins d’argent) et concentre toi
sur les activités génératrices de revenus. En tant que « chef
d’entreprise » (ben oui, c’est ce
que tu es désormais), tu dois désormais te focaliser sur les tâches que toi
seul peut gérer.
Et pour les clients indélicats qui te
font attendre, clarifies en amont du rendez-vous le temps que tu peux leur
consacrer et tiens t’en à ton programme. La prochaine fois, il te recevra à l’heure !
2.
Tout argent n’est pas bon à prendre
Voici une leçon que (je crois) tous les
entrepreneurs apprennent très vite lorsqu’ils se lancent. Lorsque l’on démarre (et qu’on galère un peu), on tombe
facilement dans le piège d’accepter toutes les missions qui se présentent (souvent à prix réduits ), pour
survivre. Erreur fatale ! Car non seulement tous les clients ne sont pas
bons à prendre (surtout si vous n’avez
pas clairement défini en amont le cadre de ton intervention) mais le temps
que tu lui consacres est du temps que tu ne peux pas mettre à profit pour
générer de la valeur (financière ou
stratégique) pour ton entreprise.
Solution ?
Définis clairement
les modalités de ton intervention et évite les clients qui te prennent trop de
temps (oui tu as le droit de les virer),
ont des attentes surréalistes, ne veulent pas te payer le prix que tu demandes
ou simplement avec qui tu n’as aucun plaisir à travailler.
Tu t’es lancé dans l’entrepreneuriat pour te
réaliser et réaliser tes rêves, pas pour avaler des couleuvres pour quelqu’un
d’autre.
3.
La marque personnelle est aussi importante que la marque professionnelle
Beaucoup d’entrepreneurs se
contentent de développer leur marque professionnelle, en oubliant leur marque
personnelle. Pourtant, c’est ta marque personnelle qui te permet de te
différencier de la concurrence. On a beau parler de la séparation entre vie
personnelle et vie professionnelle, quand un client fait appel aux services d’un
entrepreneur, il choisit d’abord un Homme (avec
un grand H) et une compétence, même si ta marque professionnelle donne une
dimension plus formelle à ton travail.
Solution ?
Tu dois faire en
sorte que ton futur client te connaisse aussi bien que ton entreprise et qu’il
se dise que tu lui apportes quelque chose (solution,
connaissance, compétence…) qu’il ne peut trouver ailleurs. Ce que tu peux
faire en identifiant tes domaines d’expertise et en les présentant de manière
attractive.
4.
On ne peut pas tout faire, tout seul
On t’a prévenu quand tu t’es lancé :
devenir entrepreneur, c’est se transformer en Jack of all trades[2]. Ce que tu as largement eu le temps
d’expérimenter en jonglant entre la prospection, la technique, l’admin, la
communication… Sauf qu’à un moment, tu réalises que tu ne peux pas tout gérer
tout seul et que si tu veux grandir, tu dois déléguer certaines tâches.
Solution ?
Tu délègues !
Si tu n’as pas les moyens de recruter, tu peux outsourcer. Eh oui, l’outsourcing
n’est plus réservé aux grosses entreprises. Il y a pas mal d’entrepreneurs –
comme toi – qui proposent des ressources bon marché pour gérer certaines
activités particulièrement chronophage (gestion
et animation des réseaux sociaux, tâches administratives, design graphique…).
Et comme ça tu peux te concentrer sur ce qui te rapporte de l’argent.
5.
Il faut avoir les bonnes personnes aux bons postes
Tu as finalement décidé de recruter, ce qui est
une bonne chose. Par contre, j’ai souvent vu des entrepreneurs recruter des
profils tout juste passables, en se disant qu’ils n’ont pas les moyens de payer
un meilleur profil. Grosse erreur car la main d’œuvre peut faire ou
défaire une entreprise. Choisis les mauvais employés et tu passeras ton temps à
réparer leurs erreurs, ce qui au final, aura l’effet contraire de ce que tu cherchais (i.e. te dégager du temps pour te concentrer
sur le développement stratégique de ton entreprise).
Solution ? Choisir des
profils avec les bonnes compétences et suffisamment d’autonomie pour mener à
bien leurs missions est en soi un choix stratégique crucial.
Donc tu prends
le temps de procéder à un tri (CV, entretiens) et tu ne signes que
lorsque tu as trouvé la perle rare (que tu paieras correctement évidemment,
pour la motiver et éviter qu’elle file à la concurrence) et tu oublies le "fils du cousin de la femme de ton oncle qui vient de finir ses
études de langues et qui cherchent un stage dans n'importe quoi, il a juste
besoin de s'occuper. Da nga key dimbali rek[3]".
N’oublie pas que c’est un investissement que tu fais pour l’avenir de ta boîte.
6.
Bonus : Le business plan est important, mais il ne doit pas t’empêcher
de te lancer
Tu l’auras remarqué, il y a deux écoles
concernant la meilleure approche entrepreneuriale et le business plan. Tu auras
ainsi ceux qui pensent que sans business plan, l’entreprise ne peut pas grossir
et il y a ceux qui pensent que le business plan n’a pas d’autre effet que de te
freiner dans ton ascension. Je pense que les deux ont, en partie raison :
les baol-baols[3] se lancent généralement sans BP et si on
considère la place qu’ils tiennent dans l’économie sénégalaise, on peut penser
en effet que le BP n’est pas important.
Sauf qu’à un moment, si tu veux que ta
marque continue à grandir et soit reconnue, tu dois définir tes options ainsi
qu’une stratégie claire et planifier tes actions. Et c’est là que le BP peut t’aider
à y voir plus clair.
Solution ?
Un business plan, c’est
un plan qui évolue dans le temps, en même temps que ton entreprise. Donc tu
peux en écrire les grandes lignes – pour clarifier ton objectif (où est ce que tu veux être dans 3 ans ?
5 ans ?) – mais n’attends pas de l’avoir terminé (il ne le sera jamais en fait)
pour te lancer. Tu pourras toujours affiner et adapter ta stratégie (aussi bien théorique qu’opérationnelle) au
fur et à mesure de ton développement et tu verras, les choses finiront par se
mettre en place toute seule.
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Voilà, avec ça normalement, tu as de quoi faire
pour revoir ta stratégie de croissance. Evidemment, si tu as des leçons à
partager avec nous (tous mes Amis Lecteurs
et moi), c’est le moment (en
commentaires).
D’ici
là, je te souhaite une bonne semaine
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