Ce texte a été initialement publié dans le magazine Reussir Business, dans ma chronique "Objectif Qualité" du mois de juillet 2015
Nous y (re)voilà ! 29 (ou 30) jours durant lesquels les croyants ayant l’âge requis s’abstiennent de manger, boire, fumer (entre autres) du lever au coucher du soleil…
C’est long 14h20mn de temps éveillé sans manger et sans boire… Et ça se ressent forcément dans les performances des travailleurs et par conséquent, des entreprises et autres structures censées fournir des services et/ou générer du profit.
Je suis sûre que vous avez tous remarqué (depuis le temps) que Ramadan et Productivité vont rarement de pair dans les entreprises…
Personnellement, quand je jeûne mon
cerveau fonctionne à peu près correctement jusqu’à 10h (j’ai un peu sommeil quand même), puis il commence à avoir quelques
difficultés (encore gérables) à se
fixer sur un sujet donné, jusqu’à 12h et à partir de là, il se met en off,
jusqu’à 19h… où il se remet automatiquement en marche pour gérer la logistique
du ndogou[1] (qu’ai-je envie de manger ? et si je
rajoutais ça ? et ça ?).
Car avouons-le, pendant le ramadan nous passons tous en mode dégradé, ce qui consiste (selon une définition (partielle) du web) à "[…] tenter de fournir le service jugé indispensable, en manquant de ressources complètes ou fiables ou régulières […]".
La productivité étant conséquemment et
automatiquement en baisse, et la qualité de service n’étant déjà pas considérée
comme "indispensable" en temps normal dans notre cher pays de la
Teranga[2], vous
pouvez être quasi certain que cette dernière sera le premier aspect de toute
prestation à passer à la trappe durant ce mois béni.
Mon constat durant le mois de Ramadan est
qu’il y a une espèce d’apathie (dû au manque
de sommeil ?) et de laxisme généralisé, qui impacte toute la chaîne,
de la base au sommet.
Les
entreprises doivent faire face à un taux d’absentéisme record (malgré l’aménagement des horaires) et
une dégradation de l’ambiance au travail (les
nerfs sont à fleur de peau, les employés sont désagréables aussi bien avec
leurs collègues de travail qu’avec les clients, les susceptibilités exacerbées…).
Autant d'éléments qui impactent directement sur la productivité des uns et des autres et plus généralement, sur la qualité du service rendu aux clients : les prestations seront livrées avec du retard (en moyenne un mois… heureusement qu’il n’y a (presque) jamais d’urgence pendant le ramadan), l’accueil sera à la limite de l’agressivité...
Autant d'éléments qui impactent directement sur la productivité des uns et des autres et plus généralement, sur la qualité du service rendu aux clients : les prestations seront livrées avec du retard (en moyenne un mois… heureusement qu’il n’y a (presque) jamais d’urgence pendant le ramadan), l’accueil sera à la limite de l’agressivité...
Et malheureusement, tout le monde semble avoir accepté cet état de fait.
Pourtant, je me dis que cela ne devrait être ni une règle générale, ni une fatalité. Car - même si je n’ai malheureusement pas de remède miracle pour rendre les gens plus productifs durant le ramadan - je pense (sans vouloir me poser en donneuse de leçon) qu’avec de la discipline, une hygiène de vie saine (ce qui veut dire encore plus de discipline et beaucoup de volonté) et de la maîtrise de soi, on peut tout de même réussir à conjuguer ramadan et qualité de service.
Pourtant, je me dis que cela ne devrait être ni une règle générale, ni une fatalité. Car - même si je n’ai malheureusement pas de remède miracle pour rendre les gens plus productifs durant le ramadan - je pense (sans vouloir me poser en donneuse de leçon) qu’avec de la discipline, une hygiène de vie saine (ce qui veut dire encore plus de discipline et beaucoup de volonté) et de la maîtrise de soi, on peut tout de même réussir à conjuguer ramadan et qualité de service.
Après tout,
le ramadan, censé être une période d’élévation spirituelle, n’est-il pas une période où les Hommes doivent
s’atteler à contrôler non seulement leurs appétits physiques, mais également
leurs émotions et actions négatives ? N’est-ce pas une période où ils sont
supposés être tolérants et à l’écoute de leur prochain ?
Pourquoi donc ne pas en profiter pour appliquer
ces préceptes à nos clients ? En étant disponible et à l’écoute et en
mettant en avant tous ces attributs de la Téranga sénégalaise qui, (pour une fois) appliqués
à leur prise en charge, représenteraient une expérience
réellement différenciante pour les clients.
A méditer !
Bon Ndogou à tout le monde !
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