Alors tu as sûrement dû remarquer que j’ai
posté une vidéo (que je t’invite vivement
à aller regarder ICI si ce n’est
déjà fait) ce dimanche passé, qui passe en revue (rapidement mais de manière plutôt ludique), les 7
habitudes de ceux qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent[1] (de Stephen R. Covey).
En temps normal je t’aurais encouragé à aller
acheter le livre (bon allez, je
t’encourage à acheter le livre).
Mais comme je me doute un peu que tu ne suis
pas forcément toujours tous mes conseils (et
surtout parce que le livre fait près (en anglais) ou plus (en français) de 400
pages… le gars parle dé !), je me suis dit que j’allais plutôt développer
(en français) les points abordés dans
la vidéo (ceux qui ne parlent pas anglais
me remercieront).
Alors déjà, faut que tu saches que le gars Covey,
il distinguait 3 phases de développement pour devenir pleinement
efficace :
- Phase 1 : la Maîtrise de soi (Self-Mastery), qui regroupe les 3 premières habitudes qui te permettront de passer d’un état de dépendance (tu as toujours besoin des autres) à un état d’indépendance (tu te donnes les moyens d’atteindre tes objectifs). Ce que Covey appelle la victoire privée
- Phase 2 : l’Implication des Autres (Working with Others) qui sont les habitudes 4 à 6, tournées vers la relation à l’autre et qui permettent d’accéder à un état d’interdépendance, où tu travailles avec les autres de façon durable et très efficace. Que Covey appelle la victoire publique
- Phase 3 : le Renouvellement (Self-Renewal) qui consiste à instaurer un processus personnel (nécessaire) d’amélioration continue.
Voilà, les prérequis étant
établis, on peut maintenant entrer dans le vif du sujet.
Mais je te préviens tout de
suite, tu vas galérer avec la phase 1, parce que tu devras vaincre ton plus
grand ennemi (façon de parler) :
Toi !
Habitude #1 : Etre
proactif
1ère habitude que tu
devras prendre : te montrer proactif dans ta vie de tous les jours.
C’est la plus importante des 7
habitudes car elle sera le fondement de tout ce que tu pourras réaliser
derrière. Etre proactif ce n’est pas seulement ce qu’on t’a appris au bureau (c’est-à-dire anticiper sur les évènements et
faire des propositions en fonction).
Etre proactif, c’est être en charge de sa propre vie et se
donner soi-même les moyens d’avancer.
Et même si ce principe relève du
sens commun, cela reste la partie la plus difficile car il semblerait que la
plupart des gens soient configuré par défaut sur le mode « réactif ».
Je te donne un exemple :
- Si tu es entrepreneur, tu le sais sûrement,
te faire payer à la fin d’une mission relève souvent du parcours de combattant et
ce quel que soit le montant dû (toujours
dérisoire de ton point de vue, toujours trop élevé du point de vue client).
Bref, dans une attitude réactive, tu passeras les 2
semaines suivant l’échéance ratée à te plaindre car tu avais fait toutes tes
prévisions sur la base de ce paiement et tu as dépensé tout cet argent avant
même de l’avoir reçu.
Résultat : tu te retrouves pris à la gorge et tu ne feras
rien d’autre que râler (je l’ai déjà dit ?)
sur les gens qui sont tous de mauvais payeurs (tu ne réalises pas vraiment que tu viens toi-même de basculer dans le
camp des mauvais payeurs) et tu répètes à qui veut t’entendre que c’est
leur faute si tu n’arrives pas à réaliser tes projets d’expansion, bla bla bla…
- Par contre, si tu es quelqu’un de proactif (je n’y suis pas encore vraiment tout à fait,
mais j’y travaille), déjà à priori, tu ne dépends pas d’un seul paiement et
tu t’es bien organisé pour récupérer l’argent avant la fin de ta mission.
Mais nous le savons tous, la vie de freelance est
soumise à de (très) nombreux aléas et
tu te retrouveras de toutes façons aussi souvent (sinon
plus) à courir derrière tes paiements en retard.
Par contre, ce que tu feras différemment du réactif, c’est qu’au lieu
de te plaindre du non-sérieux des gens, tu réfléchiras à comment avancer quand
même dans tes projets d’expansion, même sans cash (tu peux par exemple avancer sur
toutes les actions immédiates qui ne nécessitent pas de financement (rencontrer des partenaires potentiels, avancer dans les démarches
administratives qui – on le sait – prennent une plombe au Sénégal, prospecter
de nouveaux clients, etc.)).
Moralité : tu arrêtes de t’acharner
sur des situations contre lesquelles tu ne peux rien et qui ne font que te faire
faire du surplace, et tu te focalises
sur les éléments qui dépendent de toi et sur lesquels tu as une maitrise pour
avancer (alors non, je t’arrête tout de suite, aller empoigner ton client pour le forcer à te payer n’est pas une solution) .
Et tu peux d'ores et déjà adopter un état d'esprit "proactif" en prêtant un peu plus attention à la tournure de tes phrases (oui c’est
aussi dans le bouquin… je t’ai dit, le gars parle beaucoup) :
- Donc au lieu de : "je n’y peux rien, je suis/c’est comme ça", "son attitude m’énerve trop" (celle-là quand même, je pense que je devrai
écrire là-dessus un de ces jours parce que le nombre de personnes qui bloquent
sur « il m’a dit ça, il m’a regardé comme ci… »
m’hallucine tout simplement. Mais nous y reviendrons), "je ne suis pas responsable", "on ne m’a pas demandé", "je ne sais pas le faire", etc.
- Tu préféreras des affirmations telles que "voyons ce que j’ai comme alternative", "je peux peut être essayer une autre approche",
"je peux y arriver", etc.
Pourquoi ? Tout simplement
parce qu’à force d’utiliser des terminologies positives et proactives, ton esprit
finira lui-même par s’aligner et par considérer ces affirmations comme
vraies (ça marche également dans l'autre sens, donc mieux vaut mettre toutes les chances de ton côté).
Et tu verras que plus aucun
problème ne te paraitra insurmontable (c’est
juste un état d’esprit).
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Bon ben, je pense que je vais m’arrêter
ici pour aujourd’hui (je ne veux pas
beaucoup parler comme le gars-là vraiment), pour te permettre déjà de
digérer tout ça, et surtout de faire des exercices pratiques pour développer ta
proactivité (ce qui est déjà assez difficile en soit lorsqu'on n'a pas l'habitude. Tu me diras comment tu t’en
sors ?).
La semaine prochaine, nous passerons
au décryptage des habitudes 2 (commencer
par la fin) et 3 (commencer par le
commencement).
Ah ah ah (je ris), là je sens déjà que tu es perdu et tu te dis que je
raconte n’importe quoi sur ce coup…
Eh bien je te laisse méditer là-dessus
et je te dis à la semaine prochaine (en
fait c’est fait exprès, pour que tu aies envie de revenir la semaine prochaine
pour voir ce que j’entends par commencer par la fin et le commencement).
Xo
[1] The Seven
Habits of Highly Effective People , ouvrage de développement
personnel écrit par Steven R. Covey et publié
en 1989. Le livre a été vendu à plus
de 15 millions d'exemplaires dans 38 langues
Dear Mariann,
RépondreSupprimerpar expérience,je peux dire que c'est loin d'être du n'importe quoi! C'est pas très évident mais on y arrive. So bon courage à ceux qui veulent se convertir!
Babacar
Hello Babacar,
SupprimerCe n'est effectivement pas évident de se changer soi même (je crois même que c'est un combat de tout une vie), mais le fait d'essayer représente déjà un grand pas en avant... que chacun peut choisir de faire :-)