Guide de survie au bureau : les collègues toxiques (Part 2)

Je suis sure que suite à mon 1^er post sur les collègues toxiques (si tu ne l’as pas lu, c’est par ICI), tu as passé ta semaine à catégoriser tes collègues (et surtout, à identifier les cumulards).

Voici donc 4 nouveaux profils, pour compléter ta base d’identification des collègues pénibles.

1.      Le politicien

Celui-là ne croit pas du tout aux promotions basées sur le mérite. Par contre, il semble toujours être en campagne électorale… auprès de BB (Big Boss) dans le bureau duquel il passe toutes les 30 minutes, histoire de lui rappeler à quel point il est indispensable au bon fonctionnement et à la performance de l’entreprise.

Il passe sa vie à chercher à « gagner » la prochaine promotion, le super projet dont tout le monde parle, etc. Et bien entendu, il passe très peu de temps à remplir les responsabilités et missions qui lui ont déjà été assignées (c’est tout l’art de la politique au bureau : faire croire qu’on fait tout alors qu’on ne fait rien).

Comment faire face au politicien ? Attention Spoiler : tu devras aussi te mettre (un peu) à la politique !

Je suis désolée de ruiner tes espoirs mais si tu veux avoir la promotion que tu mérites (tu fais tout le boulot et à la limite, la boite ne tournerait pas sans toi… ça te rappelle quelqu’un ;) ?), tu devras aller la chercher (après tout, faire sa promo personnelle n’a jamais fait de mal). Commence par te donner plus de visibilité en interne et fais-toi connaitre.

En parallèle, montre ta valeur dans l’organisation en te basant sur des faits et en contrecarrant au passage les efforts du politicien de se positionner comme le sauveur de la boite : documente tout ! 

Les faits documentés sont au politicien ce qu’est la Kryptonite pour Superman : il ne peut faire prospérer son (faux) argumentaire politique lorsqu’il y a des preuves de qui fait quoi.

Donc tu sauvegardes tes mails et tu gardes une trace écrite de TOUS vos échanges.

Un bémol tout de même si BB a un ego surdimensionné. Là c'est mort pour toi car le Politicien sera très difficile à combattre sur ce terrain, ayant développé l’art de caresser et embrasser l’égo (pour rester politiquement correct) de ceux qui l’entoure jusqu’à obtenir ce qu’il veut. 

Là tu n’as que 2 options : avaler des couleuvres ou… changer de boss !

2.      Le télépathe

Le télépathe, c’est ce collègue qui affirme haut et fort qu’il connaît bien BB, et certainement mieux que toi. Du coup, "il sait" ce que le patron veut, quelle idée lui plaira ou pas.

Le télépathe, c'est un peu le Cardinal de Richelieu du bureau...

Il te découragera donc d’aller exposer ton idée ou ta requête, car "il sait" que BB n’adhérera pas. Et puis, il sort d’une séance de travail avec lui et il est très occupé et n’aura sûrement pas le temps de te recevoir. 

Mais comme il est dévoué, il te propose d’aller en parler pour toi à BB dès qu’il sera disponible (plus ton idée sera intéressante, plus le télépathe sera dévoué) vu qu’il saura mieux que toi comment présenter la chose pour qu’elle passe, etc.

Ne tombe surtout pas dans le panneau ! Le télépathe te fait marcher, c’est juste une stratégie pour se donner de l’importance (et éventuellement jouer au politicien).

Comment contrer le télépathe ? Va voir toi-même BB si tu as quelque chose à lui dire, quoi que puisse en dire Mr Télépathe… Ne le laisse jamais jouer les intermédiaires pour toi sous peine de le voir recevoir le crédit pour les bonnes idées que tu auras eu le malheur de lui confier. 

3.      le tyran du bureau

Lui tu ne peux pas le sentir ! Malheureusement, le Tyran a une certaine forme d'autorité et l'utilise comme une arme. C’est le pire collègue que tu puisses rencontrer vu qu'il est souvent difficile de l'éviter et qu'il peut être un élément clé dans la façon dont tu es perçu par ta hiérarchie. Pire, il peut être ton chef !

Comment gérer le tyran du bureau ? Tyrannise-le en retour (ça fait toujours du bien de rendre monnaie de sa pièce au tyran).

Ici, tu as 2 options :

-  soit tu as un bon sens de la répartie et tu lui rends la pareille avec une remarque pertinente (suffisamment vache pour l’atteindre mais suffisamment ambiguë pour qu’il ne puisse pas l’utiliser contre toi… je te préviens quand même, il finira par te prendre en grippe)

-   soit tu passes à autre chose en ne te laissant pas atteindre (ça va également le saouler et il finira par te prendre en grippe anyway). 

Dans tous les cas, ne montre JAMAIS que tu es sensible à ses coups (bas) et ne t’engage pas dans des discussions inutiles avec lui. Cela l'ennuiera tellement que tu ne te laisses pas faire qu’il finira par se tourner vers une proie plus facile.

4.      Le Directeur Funéraire

Lui c’est le collègue rabat-joie qui pointe TOUJOURS du doigt ce qui ne va pas marcher dans n’importe quel projet, idée ou solution, qui passe son temps à te démontrer à quel point tu n'es pas jugé à ta propre valeur dans la boite et qui ne s’épanouit que durant les périodes de crise ("je te l’avais bien dit que ça ne marcherait pas"). Aaaarrrgh !

Il a non seulement un impact extrêmement négatif sur le moral des troupes, mais il peut s’avérer dangereux – si c’est ton pote – pour ta carrière (et ta santé mentale). Car les attitudes sont souvent contagieuses et votre copinage peut très vite se transformer en festival des complaintes (ce que je trouve perso épuisant et extrêmement chronophage)

Pire, BB pourrait bien avoir vent de ton « insatisfaction chronique » et en déduire que tu n’es définitivement pas quelqu’un de fiable.

Comment contrer le Directeur Funéraire ? Entraîne-le dans une approche positive

Parle-lui et dis-lui que tu préfères qu’il vienne avec des solutions plutôt qu’avec des problèmes. Et surtout prévois un plan B pour toute tâche que tu lui assigneras (il s’arrangera toujours pour faire foirer quelque chose pour confirmer son point de départ : ça ne marchera pas), anticipe sur les deadlines (si le travail est dû pour dans 15 jours, prends une marge de 5 jours, ça te permettra de redresser la barre en cas de souci) fais régulièrement le point avec lui sur l’état d’avancement des tâches qui lui sont assignées et évite de lui faire part de tes doutes, quels qu’ils soient !

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Voilà! Maintenant que tu as appris à reconnaitre les boulets de bureaux, tu es paré pour les gérer et démarrer l’année 2016 sur les chapeaux de roue (je pense que tu vas épater tes collègues par ta nouvelle capacité à déjouer les « écueils humains ».

Quant à moi, je te souhaite une super année 2016