5 Leçons que j'ai apprises après avoir quitté mon « super job »… et qui peuvent te servir

Lorsqu'il s'agit de notre carrière, on n'est jamais sûr de rien. Tu ne sais pas si les décisions que tu prends sont les bonnes, si cela te rendra heureux ou non dans 5 ans, si si si... 

Il y a 7 ans, je prenais un tournant irréversible dans ma vie professionnelle, que certains (beaucoup) ont trouvé stupide sur le moment !

Petit rappel de ma situation à l’époque : j’occupais un poste de directrice dans une multinationale présente en Europe et en Afrique, je voyageais régulièrement (j’avoue, plus fréquemment que je n’aurais voulu), je gagnais (mine de rien) un très bon salaire et mon entourage se disait que j’avais tout pour être heureuse…

Sauf que je ne l’étais pas, heureuse ! J’étais arrivée à un point où partir était devenu une question de survie mentale pour moi.

Bref je suis partie, sans réel plan de secours sur le long terme. Ce qui, je le concède, peut paraître trèèèès stupide, si on considère la chose sous l’aspect alimentaire. 

Mais cela m’a aussi permis d’apprendre quelques leçons de vie, que je partage aujourd’hui avec toi.

1. Tout le monde aura une opinion concernant ta situation  

J’ai eu beaucoup de remarques sur le fait que c’était une grosse bêtise erreur de ma part de quitter un poste qui payait bien et qui me permettait de voyager partout dans le monde. Une tante m’a même dit « tu crois que je suis heureuse au travail moi ? J’avale des couleuvres tous les jours, mais je reste. Tu ne travailles pas pour être heureuse mais pour gagner ta vie ! ».

Sur l'instant quand même, j'avoue que j'ai douté. Mais j'ai eu de la chance, ma famille et mes amis proches, qui me voyaient dépérir tous les jours m'ont vraiment soutenue dans toutes les décisions prises à ce moment. 

La Leçon

Ecoute, mais n'oublie pas que ta carrière t’appartient. Si tu te réveilles dans plusieurs années en te demandant « Et si… », tu es la seule personne que tu pourras tenir responsable des décisions que tu auras – ou n'auras pas – prises. C'est vrai, on a peur du jugement des autres, et aussi de perdre tous nos privilèges car nous avons tendance à nous définir par notre statut professionnel, et perdre ce statut peut être une grande source d’angoisse. Mais cela ne veut pas dire que tu dois laisser cette peur te retenir, parce que leçon n°2…

2. La sécurité de l’emploi est une illusion

J’ai donc quitté un “super job” dans une multinationale en pleine expansion pour l’inconnu. 7 ans après, je suis mon propre patron et je commence à me faire un nom dans la place. Parallèlement, la rumeur – vraie – veut que mes anciens collègues n’aient pas reçu de salaire depuis 12 mois. Et aujourd’hui certains d’entre eux me contactent pour me demander si je n’ai pas quelque chose pour eux…

La Leçon

Rappelle-toi, toujours, qu’il n'y a pas « d'emploi permanent » ni « d'entreprise sûre ». La sécurité de l'emploi ne dépend pas de la taille, du rendement ou de l’historique d’une organisation. La sécurité, c'est le fruit de ta passion pour les résultats et des efforts continus que tu fourniras pour développer tes compétences transférables. Et un solide ensemble de compétences t’aidera toujours à atterrir sur tes pieds, où que tu sois.

3. La satisfaction au travail fait toute la différence

Ça fait cliché, mais c'est vrai. Bien sûr, le salaire est important, sinon personne ne travaillerait, mais ce n’est pas l’essentiel. Lorsque je discute avec les gens, ils me disent souvent que ce qu'ils recherchent, c’est un travail stimulant, qui permette d’exercer un certain niveau de contrôle sur ce qu’ils font et qui leur donne des occasions d’apprendre et de grandir. Par-dessus tout, ils veulent un travail qui a du sens et qui fait une différence pour les autres. Quitte à gagner un peu moins d’argent ! Quand j'y pense, j’aurais aimé expliquer cela à ma tante.

La Leçon

Peu importe les avantages de ton emploi, si tu désires assumer des responsabilités qui ont du sens et auront un réel impact, tu ne seras pas heureux tant que tu n’auras pas trouvé un moyen de faire une différence. Bien sûr, tu peux faire comme ma tante et avaler des couleuvres. Mais à mon avis, ça n’est pas viable sur le long terme, et surtout, ça n’en vaut pas la peine. 

Donc la prochaine que tu te demandes si tu dois dire oui à une nouvelle opportunité, ne te contente pas de considérer le titre et la rémunération, mais réfléchis également à l’impact que tu peux réellement avoir à ce poste.

4. Il faut rester ouvert aux possibilités

Ma « percée professionnelle » a eu lieu quelques semaines après que j'aie quitté mon emploi, sous la forme d'un appel d'un ancien collègue, qui m'a tendue la main (bon OK, techniquement, ce n’était pas vraiment un collègue, mais mon ancien patron chez mon ancien employeur). Il m’a proposée un poste de consultant pour un géant des télécoms en Afrique Centrale, car il me connaissait suffisamment pour savoir que je me donnerais au maximum pour ce poste. Il m’a permis de prendre confiance en moi et en mes compétences, m’a appris à mieux me structurer et m’a donné de précieux conseils qui me servent encore aujourd’hui.

La Leçon

Tu te dis peut-être « Je changerai de travail quand je trouverai quelque chose de mieux ». Mais jouer la sécurité peut aussi te retenir. Si tu restes dans un emploi qui te rend malheureux, tu risques de passer à côté de belles opportunités d'emploi, parce que personne ne sait, ou ne croit vraiment, que tu cherches. Parfois, il faut d'abord sauter. Et si ce n’est pas possible immédiatement, tu peux tout de même travailler sur ton projet de changement, en faisant un bilan, en déterminant ce qui est important pour toi et en initiant les petits changements qui te mettront sur la voie de ton objectif. 

5. La Carrière, c’est comme un Roadtrip

À 11 ans, je n’aurais jamais cru faire ce que je fais aujourd’hui (je balançais clairement entre devenir Égyptologue ou Architecte d’intérieur). Aujourd’hui, je suis la co-fondatrice d’une startup technologique qui  ambitionne de refaçonner l'avenir de l'apprentissage et de la recherche de talents, je forme et conseille les Femmes et les Hommes qui veulent se développer (et j’adore ça) et surtout je tiens un blog, qui me permet de satisfaire mon envie d’écrire, tout en partageant avec les autres (toi). 





Avec le temps, j’ai réussi à me construire et à construire une carrière qui me correspond et me permet de mener des activités qui contribuent à mon épanouissement personnel.

La Leçon

Presque tout le monde aime avoir un plan de carrière bien tracé. Et c'est bien d'avoir une destination – ou peut-être juste une direction – en tête. Mais tu n’as pas forcément besoin de cartographier à l'avance toutes les routes, toutes les intersections et tous les feux de circulation. Si tu entreprends un changement avec une idée inflexible de ce que tu dois réaliser et comment tu dois les réaliser, tu manqueras des occasions d'apprendre en cours de route et tu risques de passer à côté de la « super opportunité qui aurait pu changer toute ta vie ». Je ne me suis pas réveillée un jour avec un plan sur 10 ans concernant mon avenir. J'ai simplement continué à faire ce que j'aimais, et cela signifiait changer ce que je faisais, quand ce que j'aimais changeait.

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En résumé

Ce que j’ai appris, c’est que la vie et la carrière s’apparentent souvent à une route sinueuse, avec des virages serrés et des voies qui semblent quelques fois sans issue. Mais s'en tenir à un travail qui nous déprime et nous vide de notre énergie vitale, c'est comme conduire en cercles dans un cul-de-sac : cela ne mène nulle part et on finit par tomber en panne d'essence.

Donc, si tu te sens coincé dans un travail malheureux, peut-être est-ce le moment de te montrer audacieux et de te projeter au-delà de ton rôle actuel. Relève de nouveaux défis, lance ce projet auquel tu penses depuis 2 ans et que tu n’as pas eu le courage d’entamer, creuse pour trouver ta passion…

Parce que nous ne devons jamais sous-estimer notre capacité à faire de grandes choses, lorsque nous le voulons vraiment. 

Sois ouvert au voyage, et tu trouveras peut-être quelque chose que tu n’avais pas prévu.